25 octobre 2009

Regroupement d'écoles en milieu rural

En parcourant la campagne à vélo, j'ai vu que, dans un bourg situé à une quinzaine de kilomètres de chez moi, se construisait un pôle scolaire au beau milieu de la campagne.
Construction moderne et certainement fonctionnelle, le pôle accueillera les enfants des villages environnants qui en contrepartie fermeront leur école. Gageons que les conditions d'enseignement s'en trouveront améliorées avec une meilleure répartition des effectifs et une globalisation des moyens.
Je m'interroge cependant sur la situation choisie pour la construction qui obligera TOUS les enfants à se déplacer soit en bus, soit en voiture. Le bourg en question dispose actuellement d'une école située dans des bâtiments, certes vétustes, mais d'un cachet incontestable sis dans le centre historique. Ecole spacieuse, construite à la fin du 19ème siècle avant le déclin démographique des campagnes et capable d'accueillir huit classes même si actuellement trois sont seulement en service. Une rénovation complète de l'intérieur du bâtiment aurait permis de le mettre aux normes actuelles d'hygiène et de sécurité en préservant son caractère de monument utilitaire et en évitant sa lente dégradation programmée.
Pourquoi ce choix n'a-t-il pas été retenu ? Je devine que les communes partenaires dans l'opération de regroupement pédagogique ont refusé de rénover des locaux situés en dehors de leur territoire et refuseraient d'en assurer par la suite l'entretien. Les parents ont peut-être argué du fait qu'il n'y avait pas de raison que seuls leurs enfants eussent été obligés de prendre le bus ! Alors, pour qu'il n'y ait pas de jaloux, on est tombé d'accord sur une zone neutre.
Je vous laisse en tirer les conclusions.
On parle d'intercommunalité. J'espère qu'on ne sera pas obligé de construire les nouvelles mairies au milieu des champs !

28 janvier 2009

Eclairage à DEL

J'ai acheté il y a quelques mois en grande surface deux ampoules à culot standard comportant chacune 20 DEL disposées de façon à simuler un spot. C'est donc sans problème que je les ai mise en remplacement de petits spots que je possédais sur le plafonnier d'un couloir. Certes, chaque ampoule ne consomme qu'un watt mais le rendement lumineux, s'il est suffisant pour un lieu où on ne passe pas sa vie à bouquiner, est très nettement inférieur au dispositif précédent (l'équivalent d'une ampoule à incandescence de 15 W). Je suis donc assez déçu par ce mode d'éclairage car il faut multiplier considérablement les DEL pour obtenir l'équivalent d'une ampoule de 60W et il est alors difficile de concurrencer les ampoules fluorescentes qu'on nous incite à acheter à la place des bonnes vieilles ampoules à filament.
Pourtant, ma lampe de poche qui n'a que 5 DEL me semble d'un excellent rendement lumineux et use très peu de piles. Alors d'où vient le problème ? Peut-être du petit transfo incorporé dans le culot de la lampe (ou système d'adaptation, car il n'y a parfois qu'un condensateur et une résistance sur les lampes made in China). Le rendement ne serait-il pas meilleur si on pouvait alimenter les DEL directement en basse tension ? Il faudrait pour cela concevoir des supports en les regroupant en série en un nombre suffisamment important pour les alimenter sous 12 V par exemple. Des dalles de plafond constitueraient sans doute le support le plus intéressant et le plus facile à mettre en oeuvre si on prévoit un système de connexion en périphérie. On bénéficierait alors d'un éclairage zénital homogène sur la totalité d'une pièce.
Industriels, à vos bureaux d'étude !

Enseignement : le problème serait-il ailleurs ?

L'enseignement du français occupe déjà la part la plus importante de l'emploi du temps des petits élèves de l'école primaire, or, j'entends à la radio ce soir qu'une enquête du ministère de l'Education montre que le niveau en orthographe, grammaire, conjugaison a baissé depuis 1997 et encore plus depuis 1987. Voilà un constat qui pourra se renouveler sans doute encore pendant des décennies malgré tous les efforts qu'on développera pour essayer d'enrayer cet état de fait.
Puisque c'est une perte de temps d'enseigner des règles de grammaire, de conjugaison, d'orthographe dont les subtilités sont telles que peu de gens les retiennent par ailleurs ("Ils se sont trompé" ou "Ils se sont trompés" ? Réfléchi ou réciproque ?), ne serait-il pas plus utile de faire porter l'effort sur les disciplines scientifiques (mathématiques, physique, chimie, biologie, informatique, économie, géographie...), humanistes (littérature, histoire...) ou artistiques (théatre, cinéma, musique...) qui intéresseraient davantages les élèves dés le primaire et leur donneraient les bases d'une culture qui les ferait accéder à des emplois dont un pays moderne à besoin, s'insérer en conscience dans une société qu'ils comprendraient, ou développer des dons naturels.
A leur âge, reconnaissez que, vous aussi, vous avez eu du mal à vous passionner pour l'accord du participe passé lorsque le complément d'objet est placé avant le verbe, pure invention de grammairiens à qui on demandait de figer dans leurs traités les règles les plus tordues à une époque ou le "bien écrire" permettait de séparer le bon grain de l'ivraie. D'ailleurs veut-on réellement que les choses évoluent ? Il suffit de voir sur quoi portent les évaluations pour avoir la réponse.
Alors, pourquoi ne pas accepter de faire le ménage et débarrasser progressivement (en quelques décennies) la langue de ses principales difficultés ? A vrai dire de la laisser vivre et évoluer. Bien sûr, j'en entends qui vont hurler au sacrilège : dans quelques générations, seuls quelques érudits seront capables de relire dans le texte toute notre belle littérature du XXème siècle ! Certes, mais le cas s'est déjà produit quand on a abandonné le latin pour passer au français et les documents qui en valaient la peine ont été traduits (et d'ailleurs ne traduit-on pas Montaigne en français contemporain en ce moment ?). Dans quelques générations, si on ne préserve pas la compétivité du pays grâce à la recherche ou aux technologies de pointe, ce n'est plus le français qu'on parlera mais l'anglais ou le chinois ou la langue de la culture dominante qu'on ne connaît pas encore.
Alors, à quand une réflexion de nos politiques sur la simplification de l'orthographe ? Encore faudrait-il que celle de 1990 soit appliquée dans les écrits courants : la Presse, les Webmasters ont leur part de responsabilité.
Et si l'évolution venait plutôt de là ! (mais qui aura le courage de commencer ?)

Concevoir une habitat avec des prises basse tension.

Lorsqu'on regarde la quantité de petits boitiers adaptateurs 12V qui encombrent nos prises (alimentation de l'ordinateur portable, de chacun de ses périphériques, de l'adaptateur ADSL, du chargeur de téléphone, de la perceuse, de l'alarme, etc) on comprend que les habitudes de vie ont changé et qu'il ne serait pas inutile que l'habitat s'adapte. Alors pourquoi pas un double circuit électrique dans la maison : on conserve le 220V pour les appareils électro-ménager type four, plaque chauffante, lave linge... et on met dans chaque pièce des prises basse-tension. L'avantage ne serait pas qu'esthétique mais également fortement écologique.
De nombreux appareils peuvent se contenter d'une faible tension d'alimentation avec un ampérage modeste : les lampes leds judicieusement réparties et intégrées dans les plaques du double plafond ou sur les murs produisent un éclairage bien réparti ; après adaptation par le constructeur, beaucoup d'appareils pourraient fonctionner sur le circuit : le téléviseur du salon (les écrans des ordinateurs portables le font bien et pendant des heures sur une petite batterie), le réfrigérateur s'il reste d'une taille raisonnable, ne parlons pas de tous les petits appareils (radio, radio réveil, rasoir électrique, petit outillage portatif, mais aussi lecteur DVD, chaîne hifi...) avec à chaque fois l'économie d'un adaptateur ou d'un transformateur (qui dissipe une partie de l'énergie en chaleur lors de la conversion et qui constitue souvent le poids le plus important de l'objet).
Cela constituerait surtout un débouché pour l'énergie produite par des panneaux photovoltaïques posés sur le toit plus intéressant que la revente à EDF qui nécessite le passage par un convertisseur haute-tension. Ce dernier prélève une bonne part de l'énergie réellement envoyée, sans compter les pertes dans les fils du réseau urbain par échauffement. Toute l'énergie pourrait servir à charger les accumulateurs tampon du domicile, à prendre le relais du secteur pour alimenter un réfrigérateur si les accus sont en surcharge, ou une pompe qui remonte l'eau du puits dans une citerne surélevée pour l'arrosage par exemple.
D'autres avantages : l'absence de risque d'électrocution sur les prises, l'autonomie électrique presque totale, la compatibilité avec nos véhicules pour les vacances (alimenter les appareils depuis l'allume cigare), l'absence de coupures et de sur-tension qui font qu'on n'a plus besoin de systèmes régulés, le fait de pouvoir, dans bien des cas, se passer de batterie à l'intérieur des appareils si on dispose judicieusement les prises un peu partout (la batterie dans un petit appareil électrique permet surtout de se passer d'une alimentation secteur encombrante).
Et que se passerait-il en cas d'absence ou d'insuffisance de soleil ? Le secteur viendrait tout simplement à l'aide pour charger les accumulateurs défaillants (charger un seul gros accumulateur provoque moins de pertes que de disposer de nombreux chargeurs un peu partout).
Il serait intéressant de mener une réflexion sur le sujet : format de prises uniformisé (ce qui permettrait par exemple de connecter un ordi portable n'importe où sans avoir à transporter d'alimentation, voire de batterie - dans le train, les lieux publics...) ; tension de sortie : le 12 V est très répandu car c'est lui qui équipe nos automobiles mais le + ou - 12 V symétrique mériterait réflexion car certains appareils nécessitent une alimentation de ce type (amplificateur de chaîne hifi) et on peut alors bénéficier de 24 V pour certains appareils qui nécessitent un ampérage important.
Meilleurs confort d'utilisation, intérêt écologique et aussi intérêt économique pour l'industrie européenne puisqu'il faudrait repenser la fabrication de la plupart des appareils électriques afin d'en assurer progressivement le renouvellement.

17 janvier 2009

Histoire d'eau (chaude)

Le solaire ne peut suffire à rendre une maison énergétiquement indépendante. Quelques appareils ménagers sont particulièrement gourmands et je voudrais parler de ces deux postes constitués par le lave-vaisselle et le lave-linge. Le chauffage de l'eau par une résistance électrique est particulièrement énergivore malgré les progrès réalisés ces dernières décennies. Une conception très légèrement différente permettrait de substancielles économie : il suffit de prévoir sur ces machines deux entrées d'eau : une d'eau froide comme actuellement et une d'eau chaude qui pourrait être reliée à un système de préchauffage quelconque (par exemple un circuit d'eau chaude solaire, géothermique ou autre). Certes, la possibilité de chauffage électrique serait conservée pour les périodes sans soleil mais au moins le système pourrait fonctionner une bonne partie de l'année et rentabiliserait une installation solaire (on ne se chauffe plus l'été mais on continue à faire la vaisselle et la lessive).
Une différence de conception qui reviendrait à quelques euros pour le fabricant (un peu de tuyauterie, une électrovanne et repenser le programmateur) avec la possibilité de se différencier sur le marché face à la concurrence (dans un domaine où tous les appareils se ressemblent et ont les mêmes caractéristiques).
Je réponds aussi à une remarque qu'on pourrait me faire en disant qu'il suffit de relier une machine actuelle à un circuit d'eau chaude. Ce n'est pas exact pour le lave-linge car certains lavages doivent se faire à basse température (lainages) et il faut donc disposer d'une entrée d'eau froide.
La généralisation de ce type d'équipement à entrée mixte, nécessite une adaptation des habitats. Architectes de l'écologie pensez à prendre cette donnée en compte !